L’agression de Lisa ne sera pas représentée dans le film, et cela pour plusieurs raisons. Cela permet d’abord de focaliser non pas sur le pourquoi (rien ne justifiant cette barbarie) mais plutôt sur la reconstruction de la nouvelle vie, principale préoccupation des victimes et de leurs
proches. Ensuite, dans la majeure partie des cas, le but d’un vitrioleur est de défigurer sa cible pour la soustraire à jamais de la société. Ce genre de personnage ne méritant pas qu’on leur accorde d’importance, il sera inexistant du film. Quasiment en huis-clos dans sa maison, Lisa est ainsi comme dans un cocon de chrysalide, en transition vers sa transformation en papillon. Il s’agit d’un film intimiste, introspectif, illustrant la fragilité et la délicatesse de l’état psychologique de Lisa, se reconstruisant peu à peu avec elle-même et sa famille.